« J’ai tout essayé… c’est ma dernière chance. »
Imaginez être coincée.
Vous avez déjà essayé tous les efforts possibles et imaginables pour essayer de vous en sortir.
Vous avez dépensé une énergie folle pour y arriver. Et parfois vous avez sincèrement cru réussir à vous en sortir.
Mais au final chaque tentative s’est soldée par un échec.
A cause de ça, vos tentatives deviennent de plus en plus désespérées.
Après tout, cela n’a jamais vraiment marché jusqu’à maintenant.
Alors vous commencez à perdre espoir. Et si tous ces efforts ne servaient à rien ? A quoi bon ?
Au final, vous n’avez plus la force. Plus l’envie. Plus d’espoir que cela serve à quoi que ce soit.
Alors vous commencez à accepter une terrible réalité : celle d’être enfermée et piégée à votre sort.
Vous finissez alors par abandonner. Et vous acceptez de subir la réalité à laquelle vous ne pouvez pas échapper.
Ce scénario, c’est celui de Laura et de ses tentatives de perdre du poids.
Mais c’est aussi l’histoire d’un chien et du psychologue Martin Seligman.
Comme Laura, près d’une femme sur cinq qui essaie de perdre du poids finit par ressentir une forme de désespoir, de frustration voire de dépression ((Carrard, I., et al. « Desire to Lose Weight, Dietary Intake and Psychological Correlates among Middle-Aged and Older Women. The CoLaus Study ». Preventive Medicine, vol. 113, août 2018, p. 41‑50. DOI.org (Crossref), https://doi.org/10.1016/j.ypmed.2018.05.011.)).
Alors si vous avez déjà essayé de perdre du poids, si vous avez déjà épuisé toutes les options sans succès, cet article va vous aider à comprendre le piège psychologique qui vous empêche de réussir et vous mine le moral.
Puis, vous allez découvrir comment vous en sortir pour retrouver l’espoir de perdre du poids, mais aussi reprendre confiance en vous et pour retrouver une plus saine et épanouie.
Etes-vous « foutue » ? Faut-il arrêter d’essayer de perdre du poids ?
Si vous avez déjà entendu parler de restriction-cognitive, alors vous connaissez le cercle vicieux :
- Privation,
- Frustration,
- Craquage,
- Culpabilité.
Avant 18 ans, si c’est votre tout premier régime ou votre toute première tentative de perdre du poids, alors vous démarrez avec une détermination de fer.
Vous êtes capable de vous tenir aux règles à la lettre.
Au final, vous perdez peut-être du poids. Pourtant si cette façon de manger n’est pas suffisamment agréable, alors vous finissez par retourner à vos anciennes habitudes.
Ou alors, votre vie change : les études, le début de la vie active, l’installation en couple, l’arrivée d’un enfant, le début de la vie de famille…
Tout devient plus compliqué. Et avec ce manque de temps, vous vous faites souvent passer en dernier.
Quoi qu’il en soit, cela devient de plus en plus compliqué de perdre du poids.
Au final, chaque tentative se solde par un échec. Et au fil du temps, vous vous dites que vous manquez de volonté.
Pire :
Plus vous prenez de poids, plus la société vous fait remarquer votre surpoids.
C’est de plus en plus difficile de vous acceptez telle que vous êtes.
Au fil du temps, la taille de vos vêtements vous fait déprimer. Et vous essayez de vous cacher derrière des pulls flottants. Au fond, vous avez honte de votre corps.
A cause de ça, ce cycle vicieux conduit non seulement à une prise de poids, mais aussi à une perte de confiance en soi et à une perte d’amour propre. ((nderson, Lisa M., et al. « Contributions of Mindful Eating, Intuitive Eating, and Restraint to BMI, Disordered Eating, and Meal Consumption in College Students ». Eating and Weight Disorders – Studies on Anorexia, Bulimia and Obesity, vol. 21, no 1, mars 2016, p. 83‑90. DOI.org (Crossref), https://doi.org/10.1007/s40519-015-0210-3.))
A cause de cette perte de confiance liée au regard de la société et à vos échecs répétés, vous commencez à vous dire que vos efforts ne servent à rien.
Le problème, c’est que vous avez trouvé le mauvais coupable.
Vous n’êtes pas nulle et vous ne manquez pas de volonté. En fait, ce n’est même pas de votre faute.
Pourtant, à cause de la méthode de la privation et de la volonté, vous êtes tombée dans un piège :
C’est que les psychologues appellent le désespoir acquis.
Une cage, un chien et deux chercheurs : la naissance de l’impuissance
Dans cette étude emblématique, Seligman et Maier ont placé un chien dans une cage.
Ce qu’il se passe ensuite peut vous briser le cœur.
Le chien entre dans la cage. La porte se referme derrière lui.
A ce moment-là, le plancher lui envoie une décharge électrique.
Que feriez-vous à sa place ?
Le chien est paniqué, surpris et agressé. Alors il saute dans tous les sens et essaye d’échapper à cette douleur. Sauf que la porte est fermée et que le canidé n’a nulle part où aller pour ne plus subir cette décharge électrique.
Au bout d’un moment, l’électricité s’arrête.
Mais au bout d’un moment, le courant revient.
Le chien cherche alors encore une fois à se débattre et à s’évader, mais c’est peine perdue.
Doucement, le descendant des loups se rend compte qu’il ne peut rien faire contre cette douleur.
Imaginez alors La troisième fois, puis la dixième fois que le courant électrique arrive :
Comment le chien réagit il ?
Au fil du temps, l’animal a compris qu’il ne pouvait rien faire contre l’électricité.
Il sait que ses tentatives n’ont servi à rien.
Que ses efforts ne changent rien.
Alors quand le courant arrive, il ne fait plus rien. Il reste là. A subir. Et à souffrir en silence.
Le chien est alors résigné.
Mais c’est à ce moment là que l’étude, au lieu d’être simplement cruelle, devient intéressante pour les personnes qui cherchent à perdre du poids.
Les chercheurs sont allés plus loin et ont construit une cage dotée de deux parties :
La moitié A, avec une zone pouvant envoyant des décharges électriques, et
La moitié B, avec une zone de sécurité.
Les psychologues ont alors recommencé l’étude :
Que se passe t’il si l’on met un nouveau chien dans cette cage ?
Quand le chien reçoit une décharge électrique dans la partie A, celui-ci s’enfuit, et en arrivant dans la partie B, il se rend compte qu’il est en sécurité.
Le chien apprend alors que si un courant électrique arrive, il peut échapper à sa souffrance en traversant la cage.
Mais à l’inverse, que se passe t’il si l’on met un chien « résigné » – un chien qui a déjà participé à la première expérience dans cette cage ?
Le résultat est incroyable et triste :
Quand le chien « résigné » reçoit un choc électrique dans la partie A, celui-ci n’essaie même pas de changer de côté et subit passivement la douleur.
Autrement dit : le chien pourrait tout à fait éviter cette souffrance. Mais comme celui-ci a appris à ses dépends que ses efforts ne servent à rien, alors cette pauvre bête n’ose même plus essayer.
Ce phénomène, les chercheurs l’ont dénommé learned helplessness. Ce qui peut se traduire par impuissance apprise ou résignation acquise.
Dans le cadre de la perte de poids, je nomme ce phénomène désespoir acquis. Parce que cette perte de volonté n’est pas seulement une réaction physique, mais un effondrement de l’espoir et de la motivation.
Combien de fois des personnes comme Laura ont entamé un régime avec espoir et détermination, pour se retrouver piégées dans un cycle de privation, de frustration, et finalement, d’échec ?
Avec le temps, les personnes qui essaient des régimes mais finissent par reprendre du poids ou à ne pas en perdre du tout finissent par se dire que leurs efforts ne servent à rien.
Pourtant, comme dans la seconde partie de l’expérience de Seligman, il y a une possibilité pour échapper à cette souffrance.
Alors préparez-vous à sortir de votre cage.
Le problème des approches conventionnelles de la perte de poids
Face à l’échec des régimes conventionnels, il est impératif de repenser notre approche. Au lieu de solutions temporaires et superficielles, il est temps de se tourner vers des méthodes qui aident à opérer un changement durable, non seulement dans notre alimentation mais dans notre mode de vie et notre attitude globale envers la perte de poids.
Alors voici le guide étape par étape pour retrouver la ligne et au final vous sentir mieux dans votre peau si vous avez passé toute votre vie à faire le yoyo et à vous battre avec votre poids.
Première étape : Reconnaissez le vrai coupable
Si vous n’êtes pas encore convaincue, renseignez-vous sur les dégâts que la restriction cognitive déclenche aussi bien d’un point de vue physique que psychologique.
Et si vous n’êtes toujours pas convaincue, posez-vous simplement la question :
Connaissant les risques à long terme des régimes,
Sachant que la privation mène aux craquages, à la prise de poids et aux yoyos à répétition,
Sachant que les régimes provoquent une baisse de l’estime de soi, de la confiance de soi et de l’amour propre,
Sachant que la restriction peut mener à un cycle sans fin qui vous suit toute votre vie, au désespoir et à l’abandon,
Si j’avais une enfant adolescente, est-ce que je lui conseillerais de faire un régime ?
Personnellement, j’ai décidé d’accompagner les femmes qui veulent perdre du poids justement après avoir aidé ma propre mère et ma sœur. Je sais que les femmes sont un modèle dans notre société et dans nos familles.
C’est pour ça qu’aider les mères de famille à manger sans culpabiliser et à se sentir mieux dans leur peau, c’est aussi contribuer à construire une société plus saine pour les générations futures.
Aujourd’hui, reconnaissez que la culture des régimes et de restriction est un ennemi qui vous fait du mal.
Ce n’est pas de votre faute, et vous ne devriez plus accepter cet ennemi dans votre vie.
Deuxième étape : Acceptez la possibilité d’y arriver
Chaque année, des milliers de femmes réussissent à changer durablement leurs habitudes alimentaires, à perdre du poids pour de bon et au final à se sentir libérée de la nourriture et de leurs kilos.
Comme Sarah – qui ne s’est jamais trouvé belle – ou comme Valentine qui a perdu 30 kg :
VIDEO + Témoignage (Audiogramme)
Mais avant d’entamer la moindre tentative, vous devez avant tout retrouver l’espoir.
Parce que vous pensez peut-être que c’est impossible.
Que vous avez trop essayé. Que vous avez été trop déçue. Que vous ne voulez plus vous faire de faux espoirs encore une fois.
Le problème, c’est qu’il s’agit en réalité d’un mécanisme défensif. C’est une forme de désespoir acquis suite à de mauvaises expériences.
Si vous n’arrivez pas à perdre du poids malgré tous vos efforts, ce n’est pas parce que vous êtes “nulle” ou que vous “manquez de motivation”.
C’est parce que la “méthode de la motivation” est vouée à l’échec. C’est un cercle vicieux.
Avec la volonté, ce n’est qu’une question de temps avant de craquer.
Ce dont vous avez besoin, c’est d’une alimentation qui vous aide non seulement à perdre du poids, mais surtout d’une alimentation qui soit suffisamment agréable pour que vous soyez capable de rester en forme et de vous sentir bien dans votre corps pour le reste de votre vie.
En fait, si vous voulez des résultats, tout est une question de méthode.
La bonne méthode va vous permettre :
De perdre du poids durablement et de vous sentir mieux dans votre peau.
D’aimer à nouveau votre corps et de retrouver une meilleure estime de vous.
De pouvoir profiter pleinement de la vie. Sans être obsédée par la nourriture, sans penser à ce que vous devriez manger ou non. Sans culpabiliser à chaque fois que vous vous faites plaisir.
Et au final c’est ça qui va vous permettre d’avoir suffisamment confiance en vous pour vivre sans avoir peur de reprendre du poids un jour. Ni dans trois mois ni dans trois ans.
Si vous êtes prête à briser le cycle du désespoir acquis et à retrouver le courage de croire en vous, je suis là pour vous guider. Découvrez comment aller plus loin dans cette vidéo.